1971, fin économique de l'après-guerre. Finie la reconstruction. Les changes flottent. Le rôle des marchés financiers ne cessera plus de croître. Aujourd'hui, il devient possible de comprendre, dans toute sa puissante cohérence, le Nouveau Monde auquel nous avons abordé depuis à reculons. Faut-il voir dans ses manifestations envahissantes les traits sinistres de l'horreur économique ? Ne vaut-il pas mieux analyser plus froidement – avec des instruments enfin adéquats – le mouvement irrésistible qui entraîne la planète ? Et, conscients du caractère complexe et contrasté de ses implications, se mettre en mesure de mieux y jouer ? La suffisante acceptation de la révolution en cours, bien plus que l'illusion d'une alternative politique spécifique, ne mettra-t-elle pas les Européens en mesure de diversifier la culture des nouveaux maîtres du jeu ? La nouvelle économie de marché de capitaux n'est-elle pas, aussi, particulièrement adaptée à la révolution des technologies de l'information et à la place croissante de l'immatériel ? Cet essai profond et très informé permettra à beaucoup de comprendre tout ce qu'ils n'ont jamais voulu savoir sur le caractère périmé de leurs analyses les plus usuelles, de mettre en relation des tendances qui ne sont dispersées qu'en apparence et, connaissant mieux un monde que l'ignorance, peut-être, rend seule menaçant, d'y vivre sans doute plus heureux.