«Battements» : le mot renvoie à plusieurs dimensions du recueil.Un battement, c’est une série de coups : une violence que les poèmes refusent d’ignorer.Un battement, c’est aussi un intervalle, chargé de possibilités, entre les mots, entre les vers, entre les poèmes, entre les séquences, entre la poésie et les actes.Un battement, c’est enfin une pulsation, qui est ici le rythme lent de la méditation.Le recueil se compose de cinq suites : «Images noires», poèmes inspirés par «Les désastres de la guerre», gravures de Francisco de Goya ; «Au seuil d’une fontaine», poèmes sur la mémoire de la poésie, écrits en hommage à Anne Hébert ; «Appels d’air», où le dehors rejoint l’intériorité ; «Une chambre», où le recueillement nocturne interroge la noirceur du monde ; «Le lointain», poèmes qui cherchent dans la déroute les signes d’un avenir.