Du nom unique de l'époque franque, au nom d'usage autorisé par la loi de 1985, l'histoire du nom est - avant tout - celle d'une institution sociale, reflet des grandes mutations de notre histoire. Mais elle est aussi celle d'une mainmise progressive de l'État sur cette institution longtemps laissée à l'usage. En transformant le nom en institution de police, l'État s'est doté d'un remarquable instrument au service de l'ordre… Mais cette mainmise, dont l'histoire a été partiellement tronquée, ne s'est pas faite sans difficulté. Elle a permis au nom de mieux assurer sa fonction d'identification individuelle mais moins bien, par la rigidité inhérente au système, sa fonction d'identification sociale et, par là, conduit aux difficultés contemporaines.En retraçant l'histoire juridique du nom en France, le présent ouvrage se veut une contribution de l'historien au débat actuel;