Faute de pouvoir tout effacer, les enfants violentés, une fois adultes, peuvent-ils aspirer normalement à être heureux? Leur carte du ciel est-elle à ce point immuable?Après Des fleurs sur la neige et Un nœud dans le cœur, Élisa va plus loin. Elle nous demande de la suivre dans sa vie d'adulte pour mieux nous faire voir jusqu'où une enfance malheureuse peut être dommageable psychologiquement pour la victime.Dans La Mal-aimée, l'auteure nous ouvre toutes grandes les pages de son journal intime et nous fait palper, en quelque sorte, sa difficile recherche d'affection. «J'ai mal à l'amour» dira celle que le bonheur a oubliée.À un moment de sa vie, Élisa T. découvre le livre Ces femmes qui aiment trop de Robin Norwood et s'y reconnaît de pied en cap. C'est après cette prise de conscience sur elle-même qu'elle écrira: «J'avais choisi pour compagnon de vie la réplique exacte d'Arthur. Arthur qui a gâché mon enfance, Arthur qui représente tout ce que je déteste, Arthur dont jusque-là je n'avais jamais pu comprendre comment ma mère avait pu le choisir et même ensuite l'épouser. Et pourtant, comme une véritable malédiction, j'avais inconsciemment refait le choix de ma mère.»Un peu après la parution de ce troisième livre, Élisa T. s'inscrira à des séances de thérapie afin de se libérer totalement de cette emprise que le passé semble avoir sur elle.