La parole est l’instrument principal des hommes politiques briguant un mandat électif, quel qu’il soit. Mais cette parole s’insère dans un dispositif médiatique, et dans une situation spécifique, dans un moment de la démocratie. De même que la télévision, aujourd’hui, mélange les genres qui l’avaient structurée en ses débuts, et lui avaient défini des missions claires et séparées : informer, cultiver, distraire ; la démocratie qui - historiquement - est passée par trois étapes : parlementarisme, démocratie des partis, démocratie du public, mélange désormais les étapes - notamment lors d’une élection présidentielle - où la proxémie qui caractérise le parlementarisme, l’appartenance à un « grand » parti de gouvernement, qui caractérise la démocratie des partis et l’offre - quasi-commerciale - d’un produit-programme adapté, qui caractérise la démocratie du public se mêlent, servies, encouragées par le média télévision.Cet ouvrage met en scène et analyse les mots des acteurs - politiques et médiatiques - qui ont construit l’offre politique à laquelle les citoyens ont été confrontés, à partir de laquelle ils ont voté et ont élu, en mai 1995, un Président de la République : Jacques Chirac.Au carrefour des sciences de l'homme et de la vie, la psychologie sociale a développé un domaine propre : celui de la communication, des représentations sociales, de la dynamique des groupes, des émotions collectives, et des idéologies. Cette collection présentera des ouvrages français, européens et américains, qui contribuent - de manière originale - à la connaissance de ces processus. Elle vise ainsi à marquer la présence et l'identité de la psychologie sociale dans le champ intellectuel.