Le monde infantile nous est devenu étranger, depuis qu'en son parcours l'amnésie nous a frappé. L'auteur demande donc à l'enfant lui-même de nous laisser entr'apercevoir, jalon après jalon, l'ensemble de son développement. En centrant sur le désir cette tentative d'appréhension d'une complexité mouvante, constituée de paradoxes, il fait apparaître une cohérence inattendue entre les thèmes de psychanalystes aussi divers que S. Freud, M. Klein, R. Spitz, D.N. Winnicott, ou A. Freud et M. Mahler, ainsi que d'auteurs tels que J. Piaget, H. Wallon et P. Malrieu, parmi d'autres. Les premiers chapitres suivent la découverte progressive de l'imaginaire, à travers les inter-relations de l'enfant, et celle de ses conditions de structuration jusqu'aux niveaux les plus évolués de symbolisation. La dynamique vitale du désir se découvre alors, fondée sur la séparation radicale entre conscient et inconscient. Elle ne s'achève donc pas avec l'enfance, mais seulement à la mort, écartelant l'être humain pendant toute son existence, à la recherche de sa propre vérité, toujours au-delà de son statut actuel, et donnant sens à sa vie. Destiné à compléter le texte, un glossaire-index se présente comme un document supplémentaire par son étendue et sa forme synthétique. Sa lecture offre, parallèlement aux définitions, un rappel et un regard nouveau sur les thèmes entrevus. En outre, elle déborde ce second tome d'une série qui en annonce cinq : l'auteur nous entraîne déjà ici vers l'élaboration des mécanismes défensifs et structurants, que le désir de l'enfant le conduit à forger au cours de son évolution.