Moscou, Berlin, Bruxelles, Paris : la passerelle des émigrants est un perpétuel exil, où se fait l'apprentissage de la différence. Dans le monde d'après 1917, Jacques Givet connaît toutes sortes d'éveils, de révélations : la politique et la judéité, l'écriture et l'amour. Lorsque l'horreur surgit, il entre dans la Résistance. Son père, éditeur, ami de Marina Tsvetaeva et d'Ilya Ehrenbourg, sa mère, aimante et rebelle, disparaissent, engloutis. Lui-même n'échappe aux camps qu'en s'évadant du train de la mort. Dès lors, il est un survivant voué à la mémoire, une quête qui parcourt toute son œuvre et toute sa vie. Une traversée du siècle qui en porte les interrogations. Et, plus encore, un récit magnifique, servi par une langue rigoureuse de vérité et de poésie, transcendant l'histoire.