Constance a vingt-quatre ans, un âne en peluche nommé Léon, une chambre aux murs peints en jaune jonquille, et une seule passion, toute littéraire, Gary. Ce n'est pas absolument suffisant pour donner un sens à l'existence et Constance s'ennuie. Jusqu'au jour où, au hasard d'un emprunt de livre à la bibliothèque de son quartier, elle découvre une phrase qui semble s'adresser directement à elle et, à la dernière page, une suggestion de nouvelle lecture. Commence alors un curieux jeu de cache-cache avec le souligneur, dont Constance cherche à percer l'identité pendant que s'instaure, par Dostoïevski, Gary, Nimier ou Kierkegaard interposés, un étrange dialogue entre la jeune fille et l'inconnu. Qui est-il ? Que veut-il lui signifier ? D'ailleurs, est-ce bien à elle qu'il s'adresse ? Et, plus profondément, où est la vraie vie ? Dans les phrases sublimes des livres ou dans l'inévitable banalité du monde tel qu'il va ? Quant au véritable amour, vit-il d'absence ou de présence ? Ce très joli livre, fort habilement fait - toutes les citations et leurs références sont exactes - va bien au-delà du jeu littéraire : il dit beaucoup sur l'amour du roman, comme roman de l'amour.