Deux saisons par an : l'hiver, l'été. Un seul rythme : le travail. L'hiver, c'est l'obscurité, l'humidité, les relents d'une cave devant un métier à tisser. L'été, c'est la terre sur laquelle on est courbé. Quinze heures par jour. La vie de Mémé Santerre, c'est l'histoire bouleversante de la faim, de la pauvreté, du froid, une histoire d'oppression, de guerre et de mort. Et pourtant, la joie rayonne dans cette existence, grâce à un amour qui a tout transfiguré, un amour que la mort même n'a pas pu vaincre, et qui justifie un optimisme et une sérénité inaltérables, jusque dans l'abandon et l'anéantissement de la vieillesse. Mémé Santerre se raconte avec la simplicité des sages, avec la mémoire et le bon sens des grands-mères, avec leur chaleur et leur émotion aussi. Après tout, le bonheur, dans une vie, il n'y a peut-être que ça qui compte…