Entre l'entreprise et la cité, il y eut, de tout temps, une dynamique d'échanges souvent durs, toujours stimulants. Salines d'Arc-et-Senans, Cité Menier à Noisiel, cités industrielles de Tony Garnier ou Le Corbusier… Utopiques ou réels, les univers industriels du passé offrent des exemples à méditer.Aujourd'hui, une crise particulièrement rude secoue les organisations. La mondialisation de l'économie, le développement de la robotique et de la télématique transforment le fonctionnement des entreprises. Les plus grandes d'entre elles se fractionnent. Des systèmes en réseau regroupent les petites entités. Benetton et le district du Sentier illustrent, chacun à sa manière, les modes d'activité de ces constellations flexibles et coordonnées. Face à l'État, en pleine mutation lui aussi, les citoyens songent à de nouvelles voies d'expression, d'affirmation et de participation.Pour tenter de résoudre nombre de problèmes économiques, sociaux, environnementaux et culturels, se nouent des alliances entre l'entreprise et la cité. Quels en sont les enjeux, les risques et les difficultés ? Si les entreprises, pragmatiques et rapides, réussissent à associer leurs talents à ceux d'un État à la fois fort et souple, et à ceux d'une société civile en alerte, on peut attendre le meilleur de ces projets partagés placés sous le signe des coopérations et des partenariats. Il pourrait en résulter un accroissement de conscience et, qui sait, de nouvelles formes de solidarité…