L’amour des mots et la passion du théâtre sont au premier plan de cette fable contemporaine qui « met en scène » quatre personnages.Toutes jeunes, Beau-Belle et son amie Chant-ale prennent part à des récitals costumés dans l’atelier de Méli. Cette bonne vieille fée les mène au sommet du plaisir avec ses histoires. Au collège, les inséparables s’inscrivent à la troupe de théâtre de l’école et s’éprennent de deux beaux jeunes hommes, Pierre et Luc, tout aussi passionnés qu’elles. Déjà éprise des mots, Beau-Belle prend goût à l’écriture. Les quatre marmousets fondent une troupe, et c’est le monde entier qui leur offre ses planches.« Beau-Belle invente, fabrique, se contorsionne l’imaginaire pour le plaisir sensuel de l’écriture. Elle sait multiplier, Mirabeau-Mirabelle; elle sait multiplier la douceur des images, le parfum des fleurs, le vol de son cardinal préféré, le discours de tête de linotte du ruisseau, les souvenirs emprisonnés dans les vieux chiffons. Et les cravates. [...] Elle sait aussi diviser, l’envers de multiplier. Elle aime diviser le silence, le réduire à son plus petit dénominateur commun: le mot. Le mot, costumé par l’acte de parole [...] »À même l’univers magique du conte, voici une histoire bien ancrée dans la modernité où la passion pour le métier et la quête du bonheur prédominent.