L'inspecteur Arsonneau se prépare à un souper fin, en tête à tête, avec la femme de sa vie. Mais les romans policiers reposent, en grande partie, sur les coups de théâtre et les imprévus judicieusement placés. Sans doute est-ce pour cette raison que son jeune et impétueux collègue, l'inspecteur Andrieux, surgit chez lui à l'improviste. Une vieille dame de 91 ans a été assassinée à la clinique des Glycines, et sa chambre saccagée... Un crime déroutant, sans mobile apparent. Mais n'est-ce pas là l'archétype de l'assassinat de roman ? Celui qui fournit à l'auteur les meilleures ressources pour ménager un insoutenable suspense, et à son héros le terrain le plus favorable pour faire une éclatante démonstration de ses talents ? Le lecteur, lui, s'est attaché à la vieille dame. Il court déjà après l'assassin, et se moque bien de savoir lequel des deux policiers aura droit au statut de héros de roman...