Au XVIIe siècle, les femmes portaient ce qu'on appelle des mouches. C'étaient des petits morceaux de taffetas noir qu'elles se collaient sur le visage ou sur les seins pour faire ressortir la blancheur de leur peau... Celle que l'on portait sur le front s'appelait la majestueuse ; au coin de l'œil, c'était la passionnée, près des lèvres, c'était la galante ; celle qui cachait un bouton, c'était la voleuse ; et celle qu'on portait sur le menton, comme vous ce grain de beauté, on l'appelait la discrète... L'élégance du verbe, les clins d'œil littéraires, l'histoire elle-même, tout se prêtait à publier le scénario du premier film de Christian Vincent. Couronné par de nombreux prix, salué par une critique unanime et élogieuse, la première des récompenses, c'est assurément l'enthousiasme du public qui a retrouvé dans ce film le goût d'un cinéma de la parole.