L'audiovisuel est, aujourd'hui, à l'orée d'une phase d'industrialisation sans précédent. En Occident, et tout particulièrement en France, le développement des nouveaux médias électroniques (câbles, satellites, TV privées, télématique, micro-informatique…) en témoigne. Pourtant, la situation reste confuse. Surenchères, ballons d'essai, et coups de poker alimentent le quotidien d'une actualité plus souvent commentée sous l'angle de l'économie-spectacle, que de la réflexion de fond.Mais, à médias nouveaux, questions nouvelles. Les auteurs s'attachent d'abord à dégager les principales logiques (politiques, économiques, techniques, culturelles…) à l'œuvre. Ils en soulignent la complexité, et surtout l'hétérogénéité, en montrant comment, au-delà des déclarations d'intention, des lignes de force orientent les évolutions de l'ensemble des partenaires publics ou privés.Ayant décrit le théâtre des opérations, ils analysent alors, en détail, les stratégies industrielles des entreprises de communication, tout particulièrement dans la télévision, le cinéma, et les programmes informatisés. L'audiovisuel apparaît comme une industrie encore en transition : les modèles économiques anciens sont ébranlés, et les nouvelles « générations » n'ont pas encore trouvé une configuration stable. Les espoirs mis dans la « révolution audiovisuelle » doivent être tempérés.Cet ouvrage entend donc fournir à ses lecteurs une grille d'analyse critique des transformations en cours dans l'audiovisuel, à une époque où abondent les réponses hâtives sur l'avenir de cette composante essentielle de la culture moderne.
