Après les combats menés par la Résistance et l'Armée d'Afrique, qui ont repoussé les occupants hors des vallées françaises, Chasseurs de montagne allemands et Alpini fascistes continuent à tenir les cols de la frontière franco-italienne. Pendant tout l'hiver 1944-1945, de nombreuses reconnaissances et coups de main animent ce Front méconnu. Dans le massif du Mont-Blanc, à plus de 3 500 mètres d'altitude, Éclaireurs-skieurs et Artilleurs de montagne vont livrer les plus hauts combats d'Europe. En Tarentaise, la haute vallée de l'Isère est tenue par les Chasseurs alpins des trois bataillons du lieutenant-colonel de Galbert : 7e BCA (Albertville), 13e BCA (Chambéry), et 27e BCA (Annecy). Ces Savoyards qui viennent des Forces Françaises de l'Intérieur, les FFI, vont d'abord se battre aux côtés des Goumiers et des Tirailleurs, avant de tenir seuls les postes d'altitude, face à l'ennemi solidement accroché sur les sommets de la frontière. La demi-brigade de Savoie doit également protéger la Haute-Maurienne, au-delà du col de l'Iseran, et faire face aux incursions ennemies descendues du Mont-Cenis. Au printemps, de dures offensives permettront aux Français de s'emparer des fortifications ennemies du Roc Noir, et d'enlever d'assaut la Pointe de Belleface. Ils pourront alors franchir le col du Petit-Saint-Bernard, et descendre en vainqueurs sur le Val d'Aoste, où la population francophone et francophile leur fera un accueil inoubliable. Ce livre fait suite à un premier volume, retraçant les combats de Maurienne, menés par la demi-brigade de Chasseurs alpins du lieutenant-colonel Le Ray (6e, 11e et 15e BCA).