Lorsque Loyse Labé, poétesse lyonnaise, surnommée la Belle Cordière, rencontre Pontus de Thyard, au cours d'une échauffourée nocturne entre étudiants, sa vie bascule dans une succession d'aventures trépidantes. En effet, cette algarade d'écoliers vire à la bataille rangée. Loyse est sauvée de justesse par Villecouvin, bâtard du roi Francois Ier. Mais dans quel but, et par qui, Muguet, frère de lait de Loyse, a-t-il été enlevé ? Et Pontus, qu'est-il devenu, abandonné, blessé, sur le pavé ? Accrochée à l'espoir de retrouver Pontus vivant, et décidée à rechercher Muguet, l'intrépide Loyse quitte Lyon, chaperonnée par Villecouvin, dans le dessein d'aller plaider sa cause auprès de son roi. Hélas ! au milieu de ce XVIe siècle, la France est toujours en guerre. Le vainqueur de Marignan, allié en la circonstance à Soliman le Magnifique, se heurte à nouveau au roi d'Espagne, Charles Quint. De Lyon et de Chambord, en passant par les sièges de Perpignan et de Nice, jusqu'à la douce Grèce occupée par les Turcs, de palais en tavernes, de champs de bataille en couvents, la Belle Cordière vaincra-t-elle ses ennemis, sauvera-t-elle Muguet, retrouvera-t-elle Pontus ? Loyse Labé fut une des plus grandes poétesses de la littérature francaise. Son style et son génie n'ont rien à envier à ceux d'un Clément Marot, ou d'un Ronsard. L'histoire ne l'a-t-elle pas tenue dans l'ombre parce qu'elle était femme, et qu'elle le revendiquait avec passion ? Initiée, dès l'enfance, aux lettres grecques et latines, parlant plusieurs langues, musicienne, maniant la rapière avec une dextérité époustouflante, écuyère de talent, Loyse Labé aimait la vie ardemment et, malgré les calomnies, taxée à tort de courtisane, elle vécut à sa guise en femme volontaire et responsable.