1939-1945 : la Seconde Guerre mondiale. Tout a été dit, ou presque, sur l'hécatombe sanglante qui endeuilla le monde pendant près de cinq ans. Tout, oui, mais pratiquement personne ne s'est appesanti sur le sort des enfants. Et pourtant ! Depuis, les malheureux gosses de l'exode de 1940, mitraillés par les sinistres Stukas, jusqu'aux gamins écrasés sous les bombardements, en passant par tous ceux qui périrent atrocement à Oradour-sur-Glane, à Vassieux-en-Vercors, et dans tous les lieux où se manifesta la terreur nazie, combien d'innocents ont, ainsi, subi la cruelle épreuve de la guerre ! Et comment oublier l'horrible génocide des enfants juifs, arrachés à leurs parents, déportés, cobayes de choix pour les médecins SS de l'enfer hitlérien, disparus dans l'épouvante des fours crématoires. Dans ce journal, où l'auteur relate, presqu'au jour le jour, la misère et les souffrances endurées par tous ces jeunes, où la mort rôde sans cesse, passe le souffle de tous ces milliers de gosses sacrifiés qui supportèrent hébétés la lutte impitoyable des grandes personnes. C'est leur détresse quoditienne, leurs frayeurs, leur combat journalier pour la vie, leurs angoisses, et leur révolte candide, qui sont décrits dans ce livre qui apporte aussi l'explication du traumatisme psychique qui bouleversa l'existence des survivants. Le journal d'un J3 s'inscrit comme un témoignage accablant, dans toute sa naïveté enfantine, mais c'est, avant tout, un document que doivent lire tous ceux qui recherchent la vérité sur une époque dramatique.