Berlin, 22 avril 1945. Cette fois, ça y est, les Russes attaquent pour la liquidation définitive de la capitale allemande. Un grand cri traverse la ville : der Ivan kommt ! (Ivan arrive !) Jean, prisonnier de guerre français, et Greta, jeune femme allemande, se trouvent fortuitement réunis pour être plongés dans cet enfer qui se prépare. Tantôt ensemble, tantôt séparés, car leur nature est orgueilleuse et leurs convictions opposées, ils vont vivre la semaine la plus terrible de la Seconde Guerre mondiale. Le ventre creux, la peur aux tripes, ils assisteront à la mobilisation des enfants qu'on arme pour les jeter contre les blindés soviétiques, à la révolte des mères qui se battent pour sauver leurs gosses, à la chasse sans pitié qu'exercent les S.S. contre les déserteurs, au massacre d'Anhalterbahnof et à celui du Jardin Zoologique. Ils verront l'atterrissage en catastrophe d'Hanna Reitsch et du général von Greim, qui vont rejoindre Hitler dans son bunker de la Chancellerie, avec l'espoir secret de l'arracher aux griffes de l'ennemi. Acculés, mitraillés de toutes parts, ils seront pris au piège du métro que le Führer fait inonder, sans se soucier des milliers de femmes et d'enfants qui s'y sont réfugiés. Pas une histoire de guerre à proprement parler, mais celle d'une population en proie à la panique, et qui se débat pour survivre, alors qu'elle est sacrifiée par son Dieu d'hier et les fanatiques qui l'entourent.