– Michel Butor, comment allons- nous rédiger cette quatrième page de couverture ? – Eh bien, le mieux serait de la faire sous forme de dialogue ! – Qu'allons-nous dire ? – Il me semble qu'il faudrait un peu un Curriculum Vitæ. L'expression me plaît, je crois qu'elle me va bien. – Pourquoi ? – Parce que c'est du latin, mais du latin encore vivant, que chacun connaît : une épave rescapée d'un monde ancien, un petit iceberg de langue oubliée qui flotte sur la nôtre. Et puis, curriculum, ça gazouille, ça roucoule, ça voltige. – Ça voltige comme vous, qui semez vos livres à tout vent, à la manière d'un oiseau migrateur. Un butor... ce butor-là, va nous ouvrir les portes de ses jardins secrets, raconter sa vie, dire ses passions et ses rêves, fureter à travers son œuvre niagaresque. – Allons-y !