Guy Drut, le ministre le plus populaire du précédent gouvernement, a choisi de raconter, de l'intérieur, l'histoire de la dissolution. Son éclairage personnel, nourri d'anecdotes, permet de mieux comprendre la manière dont tout débat a été escamoté au sein de la droite, et les discussions qu'il a eues avec Jacques Chirac après la débâcle, lui ont donné envie d'analyser, plus en profondeur, les raisons de l'échec. Le vote des Français a été, essentiellement, conservateur — conservatisme de gauche comme d'extrême droite, peur du changement, des réformes, frilosité devant un monde en pleine mutation. Guy Drut, membre responsable du RPR, ne triche pas : il évoque, avec franchise, l'effondrement de la droite sur elle-même, ses certitudes, la guerre des chefs, le mépris des élites vis-à-vis des Français, la communication défaillante, les couacs de l'organisation et une totale absence de schémas politiques d'ensemble. Un constat s'impose : il est difficile de proposer un nouvel élan, en gardant une même politique et une même équipe. Les analyses des résultats permettent à Guy Drut de tracer quelques pistes d'avenir et, avant tout, une rénovation de l'action politique.