À quelles confidences Jean-Jacques Gautier se livre-t-il donc aujourd'hui ? Invente-t-il ces souvenirs ou a-t-il vécu ce roman ? Tantôt, j'ai dit il..., et tantôt je... Il s'agit de deviner ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Moi, je m'y perds ! déclare-t-il à la première page. Le lecteur, lui, ne se pose pas de questions et s'attache aux personnages évoqués avec une infinie tendresse : la Grande, Papa Luc et Maman Berthe, Ivanof ou Paule. Le narrateur, qu'il soit étudiant ou pion, soldat ou écrivain, laisse parler sa mémoire et son imagination. Et, de miroir en miroir, la réalité se tord et se déforme, pour atteindre peut-être, par un jeu subtil, à une vérité. Il ou Je, qu'importe ? C'est Jean-Jacques Gautier qui parle et qui raconte.