Occupation, Libération, Épuration : ce triptyque a servi de toile de fond, une toile extraordinairement contrastée, aux 365 jours de l'année 1944, l'avant-dernière de la Seconde Guerre mondiale. Et Paris, une fois de plus, a été le miroir réfléchissant les extraordinaires péripéties qui s'y inscrivirent. La capitale occupée connut des drames sanglants, tel le massacre des détenus de droit commun à la prison de la Santé, le 14 juillet 1944, sur lequel ce livre apporte, pour la première fois, des lueurs décisives, enrichies de précisions et de témoignages inédits. Le 20 juillet de la même année, ce fut la « folle nuit des barons », où les soldats de la Wehrmacht capturèrent les hommes de la Gestapo et leurs chefs : Paris fut la seule ville d'Europe où le complot du 20 juillet réussit… pendant quelques heures. Il est raconté par ses acteurs eux-mêmes ! Puis, ce fut la semaine glorieuse de la Libération, vue par des témoins aussi différents que le préfet de police, des Résistants inconnus, l'évêque auxiliaire de Paris, et un rond-de-cuir de la Wehrmacht installé à la Chambre des députés ; elle restitue, par le petit bout de la lorgnette, l'atmosphère des sept jours qui changèrent le sort des Parisiens. L'Épuration suivit, avec ses geôles inhumaines, ses procès jugés à la va-vite, ses escroqueries aux faux F.F.I., avant que l'année se termine par la « grand-peur » provoquée par les succès initiaux de l'offensive allemande dans les Ardennes. Un livre explosif, des révélations surprenantes.