Le faire-part était ainsi rédigé : Après douze années de vie commune et une paire de jumelles, Jeanne Harcourt et François Morin sont les premiers surpris de vous annoncer leur mariage, le 7 septembre... Jeanne était si heureuse, si heureuse... Bien sûr, elle avait renoncé au métier de chirurgien auquel la promettaient ses études ; mais c'était pour mieux se consacrer à la carrière de François et à leurs deux filles. Bien sûr, l'homme qu'elle aimait lui paraissait, parfois, absent, un peu étrange, mais elle était loin de se douter, en ce jour de fête, qu'une sombre menace se dessinait... Elle était loin d'imaginer qu'un cataclysme allait s'abattre sur sa famille, qu'elle découvrirait une face cachée de la personnalité de François, et qu'elle se retrouverait mise au ban de sa petite ville, seule contre tous, pour faire triompher la vérité, après avoir côtoyé la mort... Et qu'après avoir touché le fond de l'abîme, elle retrouverait la paix et la sérénité, par la grâce de l'amour.