Après « Le festival de Salzbourg », « Nés pour mourir », « La tache de sang » et « Le spectateur brandebourgeois », voici « Laurence », cinquième volet de la grande suite romanesque de Daniel Gillès.À Bruxelles, en 1941, Donat de Mellery a rejoint la Résistance. Il a fondé et dirige le "groupe Laurence", du nom de sa femme qu'il adore. Brice et Luc, les frères de Donat, le secondent. Leur père, le sénateur, entre à son tour dans la Résistance, mais dans "l'aile droite" – alors que Donat est en contact avec les Communistes… Laurence met au monde la petite Donatienne, et Donat, qui se trouve dans la clandestinité, les rejoint dans une maison, au fond de la forêt, où ils parviendront à vivre ensemble…En Autriche, cependant, le vieux prince von Rosegg poursuit opiniâtrement la rédaction de son ouvrage sur Joseph II. Sa petite-fille, Renata, désemparée après avoir quitté le couvent, est auprès de lui. Elle va peu à peu recouvrer le goût de vivre et – bien qu'elle aime toujours passionnément son frère Friedl, qui combat en Russie sous l'uniforme des Nazis – se décider à épouser Mathias, son soupirant de toujours. Mais n'a-t-elle pas, au fond, gardé sa vocation religieuse ?Le lecteur retrouvera, avec une passion renouvelée, les princes von Rosegg et leurs cousins les comtes de Mellery, personnages de cette puissante et talentueuse suite romanesque, qui l'a entraîné, de Belgique en Autriche, à travers le prélude puis le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.Sentiments, actes héroïques ou mesquins, sanglantes péripéties, évolutions psychologiques ou simples rebondissements – cela fait vrai, cela est vrai, on l'a ressenti, on l'a vécu ou l'on pourrait l'avoir vécu. Tout, dans ce grand roman, rend un son d'une extraordinaire justesse.