De 1940 à 1944, Alger devint, par un hasard de l'Histoire, l'une des plaques tournantes de la guerre. Alger, qui avait adhéré avec ferveur à la politique de l'État de Vichy, et aux grandes idées - forces du National-Socialisme allemand, va être promue, à partir du débarquement allié - le 8 novembre 1942 —, capitale de la France en guerre. Oui, mais dans quelles circonstances ? Pourquoi les Allemands commirent-ils l'erreur de négliger l'Algérie dans leurs clauses d'armistice ? Quel fut le rôle du général Weygand, nommé proconsul à Alger ? Comment se comportèrent les communautés indigènes et françaises ? Pourquoi de Gaulle fut-il tenu à l'écart du débarquement allié ? Pourquoi le général Juin fut-il arrêté, dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, par quelques jeunes gens en colère opposés à la politique de Vichy ? Pourquoi l'amiral Darlan, dauphin de Pétain, fut-il choisi par les Alliés pour gouverner à Alger ? Qui était le général Giraud, soudain sorti de l'ombre ? Comment le général Eisenhower fit-il, à Alger, ses premières armes de Commandant en chef des armées alliées ? Pourquoi laissa-t-il subsister les camps de la mort du Sud algérien ? Pourquoi Darlan fut-il assassiné ? Que vint faire, à Alger, Henri, comte de Paris, soutenu par les conseils généraux de l'ex-IIIe République ? Comment de Gaulle, haï par les populations, écarté du pouvoir par le Président Roosevelt, triompha-t-il de tous les obstacles ? Voilà autant de faits assortis d'intrigues et de complots, dont les Algériens furent acteurs ou spectateurs de 1940 à 1944. C'est la première fois qu'un livre propose une synthèse de cette époque décisive pour la France. Écrit par un témoin lucide, L'aventure algérienne aide à mieux comprendre la grande geste de l'Algérie française, et les événements sanglants de l'Indépendance qui allaient décider du sort de ce pays, quelque quinze ans plus tard.