« Sans que je ne contrôle quoi que ce soit, mon archet heurta les cordes dans un son qui me surprit. Je continuai l’air qui me venait, son âme, je la ressentais, il n’aurait pas dû… Cet homme dépassait les bornes. Je jouais un air plein de révoltes et de combats, un air qui imposait sa victoire à tout obstacle. L’homme se figea et je me surpris à sourire. Ignorait-il le pouvoir de la musique ? Si c’était le cas, il allait en faire les frais ! Je laissai tous ces sentiments imploser dans ma musique, personne n’avait le droit de dire où était ma place, ce que je valais, pas à moi, mais encore moins à ceux que j’aimais. Ce qu’en étaient les bienséances, les règles ? Je m’en fichais, quitte à les violenter, les bousculer. Je n’avais jamais baissé les yeux devant qui que ce soit, je ne comptais pas commencer ce jour. »