La collection de timbres est-elle une accumulation d’images coloriées, le fruit de longues années d’études et de recherches, ou un capital à l’abri de toutes les dévaluations monétaires ? Le timbre est-il resté un moyen de percevoir la taxe postale ou est-il devenu un cadeau que l’Administration fait au collectionneur, à moins que celui-ci ne soit le seul contribuable qui paye avec enthousiasme un impôt volontaire ? Qui peut garantir qu’un timbre ancien est une relique intacte du passé et non le chef-d’œuvre d’un falsificateur habile ? Un expert ? mais il n’est pas moins faillible en ce domaine qu’en matière d’art, d’écriture ou de poison. Voilà quelques-uns des secrets qu’Adrien Aron cherche à dévoiler en vous conduisant dans les endroits privilégiés où se réunissent les Philatélistes, cette franc-maçonnerie dans laquelle se côtoient les polytechniciens et l’analphabète, le clochard et le grand bourgeois, tous unis par des dogmes ésotériques et des rites mystérieux. De cette secte Adrien Aron fait partie, mais il n’a pas prêté le serment du silence. Les opinions peu conformistes qu’il présente dans Les Secrets de la Philatélie peuvent peut-être déplaire à certains, mais elles rendront sûrement service à d’autres.