Myans, c’est l’écroulement du Granier : beaucoup s’interrogent sur cette catastrophe d’une ampleur inouïe, qui fit quatre mille morts le 24 novembre 1248. Myans, c’est un pèlerinage : beaucoup le fréquentent comme une Terre promise... Myans, c’est le vin des Abymes : beaucoup apprécient ce riche terroir et ses produits. Myans, c’est un village résidentiel : beaucoup viennent habiter cette zone verte de Chambéry. Il importe de savoir, de ces quatre pôles d’intérêt, lequel est le plus important actuellement, et comment les choses ont pu varier au cours des siècles. Vous pouvez être un amateur de vin de Myans et, pour autant, ne pas négliger le pèlerinage : les pèlerins aiment bien le vin des Abymes et des évêques, au XVe siècle, ont dû leur rappeler la tempérance... Quant aux banlieusards, il importe tout de même qu’ils s’intéressent un peu au terroir, qu’ils comprennent l’antique catastrophe, et qu’ils lèvent un peu les yeux vers la Vierge Marie... L’écroulement débarrassé de sa légende, le pèlerinage rénové, le vin sans publicité tapageuse, le terroir expliqué pour ne pas « habiter ou pèleriner sans connaître », ces quatre ingrédients font un livre agréable et pittoresque, intéressant et sérieux, discret et ouvert sur la dimension spirituelle de l’histoire des Savoyards.