Cyberattaque et cyberdéfense

Ce livre est médiocre. Il est truffé de fautes d'orthographe, de fautes de frappe, de grammaire... et cela dès les premières pages.
Quelques exemples parmi tant d'autres :
"La cyberguerre serait un alors sous-ensemble..."
"il permettrait de rester maître du des opérations" (P. 67)
"pour les victims " (P. 63)
"destruction, perturbation, chaos, destabilization" (P. 63)
"L'auteur de cette affirmation article..." (P. 279)
Même dans certains exemples donnés, il y a des erreurs de logique élémentaire. L’un des pires cas :
"Nous pourrions ajouter un troisième scénario, dans lequel B lance à la fois une attaque stratégique contre C, et une attaque opérationnelle contre l'armée de C. Acceptant l'entrée de C dans le conflit, B ne cherchera plus à dissuader B..."
B cherche donc à se dissuader lui-même. Le niveau d’inattention dans la relecture est consternant.
Le reste du livre est, selon moi, imbuvable. On a la désagréable impression que l’auteur meuble, noie son propos dans du verbiage creux, multiplie les digressions sans intérêt pour produire du volume. Résultat : sur environ 300 pages, il n'y a strictement rien à retenir.
L’auteur peine même à définir clairement son sujet, la "cyberguerre". Exemple :
"Nous pourrions qualifier la cyberguerre comme cela mais aussi comme ceci, mais qu’en est-il de cette notion-là ? Dans ce cas, notre définition ne serait plus valable et il faudrait revoir notre définition, ce qui pourrait nous amener à dire que la cyberguerre est plus comme cela, mais avons-nous pris en compte tel aspect..."
Cette prose embrouillée ne fait que refléter le fond : flou, inconsistance, absence de rigueur. Inutile et imbuvable.
En résumé :
Si vous vous intéressez à la cyberdéfense, passez votre chemin. Ce livre, vendu plus de 50 euros, est une insulte à ses lecteurs. Qualité rédactionnelle catastrophique, raisonnement brouillon, structure absente : ce n’est pas un ouvrage de réflexion, c’est un assemblage négligé de notes mal relues.
On remerciera toutefois Daniel Ventre de nous décomplexer : il prouve que l’on peut publier aux éditions Lavoisier avec un niveau aussi bas, et a donc réussi à nous convaincre, nous simples lecteurs, que nous pourrions en faire autant.

par Stéphane D le 19/07/2025 18:00