« Anne Van Qui est, à mes yeux, je veux dire aux yeux de mon cœur, l’un des trois personnages les plus estimables qui habitent notre siècle. Elle est aussi l’un des rares poètes contemporains, qui soit à la fois poète dans sa vie, et dans son œuvre. Sans éclat, j’en puis porter témoignage, puisque c’est moi qui ai l’honneur d’en assurer le fonctionnement, elle offre le plus grand prix de poésie qui ait jamais existé : un million d’anciens francs, que remettent tous les ans au Club des Poètes, Louise de Vilmorin, Claudine Chonez, Paul Gilson, Georges-Emmanuel Clancier, Philippe Soupault, Jean Tardieu, Jean-Pierre Rosnay, Pierre Caminade, Yves Berger et Jean Vilar, à l’auteur d’un recueil de poèmes inédit. Ce geste sans précédent suffirait à justifier la renommée de Anne Van Qui, mais il serait fâcheux qu’on oubliât que cette femme au « cœur innombrable » est aussi un vrai poète. Pour conclure, je voudrais, de mémoire, citer deux orfèvres en la matière, Philippe Soupault qui me disait d’Anne Van Qui : « Chez elle, amour et amitié sont synonymes de respirer », et Georges-Emmanuel Clancier, qui a senti passer, dans les poèmes d’Anne Van Qui, un souffle où la tendresse a retrouvé des couleurs. » Jean-Pierre Rosnay