Luc Bérimont donne à sa poésie une dimension nouvelle : un pathétique — toujours soumis à la pudeur — y nait de la co-existence (dans la tension) de l’étrange et du familier ; la fidélité ancienne à la source toujours jeune de l’enfance, s’y heurte à des blocs épars et rudes, à des surgissements de rites, de mythes, d’énigmes. D’année en année, Luc Bérimont est resté ce « vivant du beau temps », qui « fait référence au plaisir », sans que ce pari lui cache l’angoisse de l’éphémère. Quelle autre issue reste-t-il, que de continuer à « veiller et à émerveiller », entre l’inconcevable futur et la poignante mémoire de ce qui fut ?