« Brûlure de soleil » est aussi brûlure de poésie.Depuis plus de vingt ans, Chantal Viart aime, à Noël, en été, séjourner à Aubenas. De la rue Béranger de la Tour, qui porte le nom d'un troubadour, elle se rend à la porte Richelieu, qui donne sur la terrasse du château, et sur laquelle s'ouvre le présent livre. Les flammes qu'elle évoque, constituent l’emblème des mots d'Ardèche.De poèmes en poème, le pays se découvre dans son histoire - et même sa préhistoire -, ses paysages, ses coutumes, sa vie quotidienne. Chantal Viart donne à ces poèmes, où s'interpénètrent l'imaginaire et le réel, une "coloration musicale" et picturale. Le sentiment du sacré fait vibrer le chant, comme le silence, de la création - celle du monde, celle de l'œuvre.Un tel cheminement, de vallées en collines, vers les crêtes, vers le soleil, élargit à l'universel un coin de terre bien situé. Une éclaircie d'éternité couronne les instants.Serge Brindeau.