Dans ce livre, Marc Crépon parle de la violence : de ses formes, de ses effets, de ses racines et de la question de sa légitimité. Il s’agit des violences d’État ou opposées à l’État, des violences sociales, mais aussi des violences liées à des phénomènes d’emprise et qui affectent également la sphère privée – violences conjugales ou envers les enfants, dérives sectaires. « L’emprise est le nom d’une destruction qui menace chacune des relations dont est fait le tissu de nos existences », écrit Marc Crépon. Quand l’attachement qui liait les uns aux autres des êtres qui vivent ensemble n’est plus que le masque d’un asservissement qui fait de l’un la proie de l’autre, alors l’emprise règne : « Il n’y a aucun lieu de vie, aucun espace dont elle soit a priori exclue, aucune relation dont on soit assuré qu’elle échappera à ses mécanismes : l’école, le travail, les cercles de l’amitié, le foyer domestique » M. C. Le philosophe aborde ici des questions délicates, qui vont du politique à l’intime. Une méditation sur ce que c’est qu’être humain en relation avec d’autres humains, et sur la nécessité de la pensée critique, dans tous les territoires de la vie, pour préserver, avec sa liberté mise à mal par la violence, son humanité.