Existe-t-il une littérature d’inspiration maçonnique ? Oui, elle existe, elle a toujours existé — romans, poèmes, essais — mais elle se signale davantage, aujourd’hui, par la manière dont certains signes maçonniques y sont mis en évidence. Le danger sera, évidemment, la complaisance fraternelle des lecteurs ; le profit, un élargissement du terrain culturel maçonnique. Baudelaire, dont Vital Heurtebize a, manifestement, la facture comme modèle de prosodie, prétendait vouloir “insuffler son venin à l’hypocrite lecteur, son semblable, son frère”. Les bons sentiments maçonniques s’insinuent plus difficilement dans la bonne littérature, mais Kipling l’a réussi. Ouvrons-nous donc généreusement aux expressions poétiques, ou littéraires, de la spiritualité maçonnique, et le temps fera son œuvre.