La faible lumière que le croissant de la lune, bas sur l'horizon, dispensait au travers des branches, était suffisante pour silhouetter, à ses pieds, le corps immobile. Un homme de la Milice, revêtu d'un uniforme de drap verdâtre. Les genoux du cadavre étaient repliés sur la poitrine, comme s'il avait voulu, dans une dernière détente, échapper à son sort, et le visage tourné à angle droit sur l'épaule, avec ses traits convulsés et sa bouche ouverte pour un appel désespéré, semblaient s'animer encore, en même temps que la brise faisait danser les feuilles et les rayons. Cela s'était passé très vite...