Abdul devait avoir dans les 40 ans. Court sur jambes, il était très fier de son torse puissant, et de la barbe qui lui rongeait les joues. Sa chevelure, d'un noir luisant, son regard sombre et enfoncé, son nez crochu, ses lèvres lippues, lui conféraient l'aspect d'un oiseau de proie. Pourtant, Abdul était très chic, mais le courage ne prenait pas, chez lui, une forme démesurée... Il se dressa brusquement. Quelqu'un montait l'escalier. Il aspira profondément puis, prenant un air naturel, il s'approcha de la muraille de verre. Il se tourna sans se presser quand la porte s'ouvrit. Une haute silhouette osseuse émergea de l'ombre, puis pénétra dans la pièce...