« Pivotant sur lui-même, Chaffu revint vers nous. Il marchait très droit, comme un homme ivre qui consacre à ne pas zigzaguer toutes les ressources de son énergie défaillante. Il marchait très droit et ses traits convulsés exprimaient une intense stupéfaction. La stupéfaction de quelqu’un qui n’a plus que cinq ou dix secondes à vivre et refuse encore d’accepter l’évidence. » Regardant fixement Teddy, il bégaya quelque chose qui ressemblait à : — Pas... lettre... Puis baissa les yeux vers sa poitrine au milieu de laquelle commençaient à s’élargir deux taches rouges, comprit qu’il était déjà mort et s’effondra comme une masse, le nez en avant. À toute histoire de fous, il faut bien une « chute », pas vrai ? »