Septembre 1942, en Touraine. Poteaux et barbelés y dessinent, entre Loches et Tours, le tracé extrême de la Ligne de démarcation. […] Sur une largeur de six kilomètres, la nuit venue, s’activent douaniers allemands et passagers clandestins français. Du crépuscule à l’aube, isolés, compagnons, petits groupes foncent droit devant eux pour atteindre et passer la rangée de poteaux et obstacles. Au petit jour ils débouchent dans Loches, recrus et souillés. […] Conduits et identifiés au poste le plus proche, les clandestins y attendent le service de ramassage. Chaque soir un autobus ferrailleux et poussiéreux emporte sa cargaison et roule la décharger à la porte de l’ex-école primaire Michelet à Tours…