Ces pages sont d’une écriture dense, poétique, noueuse et forte, comme les racines qui s’accrochent à la terre et, à travers elles, vous sentez ce vent fou et froid des hauts plateaux de l’Ardèche. Ce livre est, sans doute, ce qui a été écrit de plus beau et de plus juste sur ces montagnes ardéchoises, et sur ces collines ensoleillées du bas pays, où se jouent les drames et les périls de la solitude, comme les joies et les transfigurations de l’amour. Il retrace des épisodes authentiques, vécus par ces paysans façonnés par la violence d’un climat rude, et par l’esprit qui souffle sur ces contrées encore sauvages. Écrits dans les années cinquante, ils témoignent à la fois d’une civilisation en train de disparaître, mais aussi d’une certaine permanence : celle du désir et celle de l’esprit.