« Signe de vie (à René Lacote). Vers quel refuge, maintenant, vais-je pouvoir me dériver quand mes bras nus sont sans courage de tant de force abandonnée. Je me résigne au lourd déclin des étés morts dans la tourmente ; sur chaque mur de mes prisons s’inscrit tragique un chant d’espoir, gardien jaloux des sépultures où nul ne vient se recueillir. J’ai ramené des vieux sommets le secret vierge des naissances, et je m’applique avec amour au long travail des existences qui ne possèdent qu’un moyen pour maîtriser le sort des ombres. » 12 poèmes de Jean Digot (1912-1995), dédicacés ; plusieurs ont été créés en URSS.