Loin des clichés habituels sur la ville, l’auteur s’est surtout plu à révéler « ce-dont-on-ne-parle-pas ». Bien sûr, il est question de Rabelais, des Canuts qui pleurent et de Guignol qui rit, de Louise Labé, de la soie et du troisième fleuve... Mais le tellurisme et le magnétisme du lieu ont irradié l’auteur et la ville, figés dans un état de rêverie permanent. C’est pourquoi Lyon est ici la cité de Maurice Scève, de l’amour, du crime, de la maladie et de la mort, de l’hérésie et du spiritisme, des femmes de Lyon, des fêtes et de la débauche des lieux maudits ou sacrés, des cimetières, des « collines inspirées »... et d’une mémoire collective si dense et si riche qu’elle fait de Lyon une ville où le légendaire et l’imaginaire s’entremêlent, sans que l’on sache vraiment où la frontière entre les deux se situe...