À deux lieues de la France, dont elle garde la nostalgie dans son folklore, la ville de Thuin regroupe désormais sept villages proches, au sud de la Sambre. Elle y a trouvé un supplément d'art et d'histoire, un supplément d'âme. À la tour Notger, à son beffroi médiéval ou à son église romane, elle ajoute les églises classées de Donstiennes, de Thuillies ou de Ragnies, les châteaux de Biesme, d'Ossogne ou du Fosteau… Mais, surtout, elle a hérité du patrimoine irremplaçable de l'abbaye cistercienne d'Aulne, incendiée en 1794.Les cartes postales, les photos d'archives, les gravures qu'a réunies Jean-Marie Horemans, comme une promenade dans l'espace et le temps, montrent les décors désuets, les visages disparus d'une cité et de ses satellites, saisis entre la fin du XIXe siècle et la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire au quotidien de ce coin d'Entre-Sambre-et-Meuse, qui fut une épine de la principauté de Liège, fichée dans l'ancien comté de Hainaut, incite à la découverte.