Pour son premier recueil, Jean Bellardy manifeste un tempérament poétique déjà bien personnel et situé. Il mène de front le double effort d’introspection et d’ouverture au monde, ce que Jean-Paul Klée appelle - très justement - une poésie à deux « versants » ou deux « jardins » : « Dans le premier jardin, le jeune homme parle de déborder sur mon piano, sur ton corps/sur la mort enfin ! Dans le deuxième jardin, il ouvre son atlas... Immense et belle patrie supra-nationale ! Là-haut, il espère se rhabiller de lumière — quel beau projet ! » Jean Bellardy : une nouvelle voix dans la très active poésie alsacienne d’aujourd’hui.