Ani Badel nous raconte les grandes villes traversées, où elle regarde davantage l’humain que la pierre-spectacle, est fascinée par « la gageure de vivre en société en laissant l’expression à chacun ». Voici aussi comment des paysages flamboient ou s’abîment. Voici les silences d’ici et d’ailleurs. Voici comment les hommes occupent ces lieux, dans des maisons, appartements, où leur avenir se tricote, rires et larmes. Certains logent dans une cloche transparente, un espace pour troglodyte, un taudis, voire à l’occasion une voiture... Il y a, dans ce recueil, une patiente sérénité, une générosité qui conduit à une subtile réflexion sur l’écologie et ses traverses.