Toute de sentiment et de fantaisie, bucolique et nostalgique, simple et sans apprêt, irisée comme ces « Gouttes de rosée » qui donnent leur nom au recueil, teintée parfois d’ironie, telle est la poésie de Marcelle Gravoille, une poésie écrite sous la lampe, dans le calme des soirs, poésie de songes changeants comme le ciel : « ce beau livre d’images », dont le vent « tourne les pages ». Mais le poète n’ignore pas que le songe s’alimente à la vie et nourrit le sien de souvenirs vécus, attendrissants ou plaisants, voire d’une aimable philosophie. Le Diable, en m’imposant son sans-gêne incroyable, s’est installé chez moi... Si j’eus grand peur de lui ? Si j’ai tremblé d’émoi ? Allez le demander... au Diable ! Le Diable, à chaque instant, d’un geste impitoyable, me barrait le chemin... Que faire alors ? Mon Dieu, je me faisais la main... Tout en tirant la queue au Diable !