Paumes d’âme se refermant sur un morceau d’oubli pour capter ce moment fugitif quand il fait soleil sur (nos) souvenirs et quand, dans l’antichambre de (notre) cœur, refleurissent les gestes d’un petit roi qui s’effondre... voilà ce que veut nous indiquer cette poétesse du rêve-roi et de l’infini. Elle le fait en toute simplicité, car rien ne pèse dans ses vers, en utilisant ces mélodieuses tonalités qui la caractérisent, ces harmonies de cœur-à-cœur, de corps-à-corps, que transcendent nos songes. Nul onirisme délirant, simplement des poèmes qui coulent comme torrents frémissants que transpercent les flèches du soleil, le torrent de ses pensées au clair soleil de sa personnalité. Pour bien faire, il faudrait citer les 32 morceaux du recueil. Une impossibilité. Disons simplement qu’elle nous prend la main pour nous conduire dans son univers personnel, cet univers qui s’élève bien au-delà de la pensée humaine, des émotions humaines et nous prouve clairement que « le rêve est une vacance pour l’esprit qui est sans cesse retenu, immobilisé par les occupations habituelles ». Merci donc, chère Imagie, pour cette vacance radieuse aux cieux illimités de l’évasion, au paradis de votre âme.