Édifié au début du XVIIe siècle, en plein terroir parisien, par la veuve du bon roi Henri, le palais du Luxembourg a un aspect imposant et secret ; mais il retrouve, comme jadis, son sourire de noble demeure de campagne quand il regarde, sous le soleil, son célèbre jardin :Y a-t-il un enfant de la capitale qui n'y ait joué ? Un couple qui n'y ait flâné ? Un poète qui n'y ait rêvé ?Double visage d'une résidence marquée par l'Histoire, l'Histoire qui, avec une suprême fantaisie, sait mêler - ou faire alterner - le tragique et le plaisant, le pittoresque et le grave.Après Marie de Médicis, cette riche héritière florentine devenue reine de France, d'ardentes et tapageuses hôtesses se succèdent au Luxembourg : la Grande Mademoiselle, la Duchesse de Berry, fille du Régent, entre autres. Lorsqu'en 1791, le comte de Provence quitte le palais pour l'exil, bientôt les hôtes de cette demeure seront les prisonniers de la Révolution. Ici, Napoléon Bonaparte cimentera son destin. Ici, se dérouleront maints grands procès : celui du Maréchal Ney, celui de Louis-Napoléon. De justesse, le palais sera épargné pendant la Commune. Ainsi, Clemenceau et Caillaux pourront y franchir certaines étapes inattendues de leur carrière politique hors-série.Ce livre, qui nous révèle l'histoire du palais du Luxembourg jusqu'à notre époque, qui nous présente les lieux, les événements et les hommes, a pour auteur Bernard Morice, directeur au Sénat, fils de Georges Morice, architecte, expert près du tribunal de la Seine. Il est né le 18 mars 1913, à Paris, où il a fait toutes ses études terminées par le Doctorat en droit. Ce Parisien, à qui l'on doit de nombreux ouvrages et articles juridiques, est un esprit éclectique qui, pour évoquer « Le palais du Luxembourg et le destin des hommes », a su allier - avec bonheur - l'information de l'historien et la verve du conteur.