Le Concile Vatican II déclare, à plusieurs reprises, que la vie religieuse doit apparaître aux yeux des hommes comme un signe. Le décret sur la « rénovation adaptée » de la vie religieuse dit même : « ... comme un signe éclatant du royaume de Dieu. » « La réforme, écrit un analyste de ce décret, est donc commandée par la façon dont la vie religieuse apparaît aux autres. » Cet aspect de la question, à la fois fondamental et insolite, a-t-il fait l’objet de réflexions suffisantes ? Comment les Instituts signifieront-ils encore ce qu’ils veulent être ? Comment les religieux seront-ils les témoins de ce qu’ils prétendent signifier ? Le mieux était de questionner ceux devant qui les religieuses (il ne s’agit ici que du monde religieux féminin) doivent « être signes », c’est-à-dire : les laïcs. C’est ce qu’a fait l’auteur. Ensuite, méditant sur les réponses — franches, parfois mordantes comme un acide qui décape — il convie les religieuses à en faire leur profit. Chaque « interpellation à une « proposition ». Il sait — et il le redit en s’appuyant sur la proclamation d’une grande supérieure générale, que « cela représente un véritable retournement de positions traditionnelles et que cela demande une longue et persévérante préparation des esprits ». Il sait aussi — et il le dit — que ne pas écouter cet appel du peuple de Dieu, ce serait refuser de répondre à Dieu.