Les pages qui suivent ne sont pas une histoire complète de l'Église de Rouen, des derniers mois de la Convention aux premiers jours du Consulat. On en a intentionnellement exclu un certain nombre de questions capitales, celle du clergé constitutionnel, par exemple. D'autres (le problème scolaire, la résurrection occulte des congrégations religieuses, etc.) ont été abordées avec une volontaire concision. Ce qu'on a cherché à dire, c'est la liaison que le diocèse conserva toujours avec son archevêque réfugié à Munster ; c'est aussi le tranquille et ferme courage que ce diocèse opposa — les premiers moments de détente passés — aux persécutions, d'abord diffuses, puis brutalement sectaires, du Directoire. Un tableau de la résistance catholique, voilà ce que nous présentons ici. Mais un tableau qui ne s'écarte jamais des renseignements précieux que nous fournissent les archives.