Rejoignant et dépassant le fameux « Horizon 80 », le roman, « Les présidentielles n’auront pas lieu », va bien au-delà de la politique-fiction actuelle, tout entière axée sur les proches élections législatives et leurs lendemains immédiats. Prévoyant une très courte victoire de la majorité en mars 1978, et la surprenante démission du « Réformateur », en face d’une situation bloquée, l’auteur imagine un président de transition et d’immobilisme : Louis-René Raccordaire, lequel disparaîtra à l’automne 1980, dans un accident de la route, au cours d’un voyage officiel en province. Pour l’élection présidentielle qui doit suivre, les médias et l’opinion publique, pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, imposent pratiquement leurs candidats : Senarmontit, chroniqueur populaire de la télévision, classé plutôt à droite ; Brougamme, avocat de province, mis en vedette par la découverte d’une erreur judiciaire : plutôt catalogué à gauche. Au terme d’un débat au sommet, qui les rapproche plutôt qu’il ne les sépare, tous deux tombent, victimes d’un attentat fomenté par une organisation terroriste internationale : « Les présidentielles n’auront pas lieu »... Ce roman, qui est aussi un roman à clé, passe en revue les préoccupations majeures de ce temps et des temps qui viennent.